Les doux noms du domaineur : escroc, parasite, charognard, squatteur, pollueur...

Particularité française, il est de bon ton de traiter dans les forums de webmasters francophones les domaineurs de tous les noms d'oiseaux. Le domaineur professionnel serait un escroc, un parasite, un charognard, un squatteur, un incompétent et un pollueur. Cette page fait le point sur des mythes, sans rapport avec la réalité vécue par les domaineurs francophones

Le domaineur serait un escroc, puisqu'il enregistre des noms de domaine dans le seul but de trouver des pigeons qui paieront plusieurs dizaines ou centaines de fois son prix.

Les pigeons qui payent une fortune pour un nom de domaine fraichement enregistré n'existent tout simplement pas. Il s'agit d'un mythe, entretenu par les apprentis domaineurs eux-même, lesquels affichent des prix de vente irréalistes pour des noms de domaine qu'ils ne vendront jamais. Le domaineur professionnel ne cherche pas de pigeon. Il enregistre ou achète sur le second marché des noms de domaine qu'il développe ou bien bien revend, avec des plus-values (et parfois des moins-values) qui sont tout à fait comparables à celles que l'on retrouve dans le commerce en général.

Le domaineur serait un parasite, puisqu'il enregistre des variations de noms de domaine de sites ou d'événements connus, dans le seul but de voler du trafic aux dits sites ou de le leur céder à prix d'or ;

Le domaineur professionnel s'intéresse essentiellement aux noms de domaine génériques et non aux marques, déposées ou non. Enregistrer des variations de noms de domaine de sites ou d'évènements connus dans le but de voler du trafic ou de les céder à prix d'or s'appelle du cybersquatting, et cela n'a rien à voir avec le domaining. Les cybersquatteurs sont des personnes clairement identifiées et de facto exclues de la communauté des domaineurs.

Le domaineur serait un charognard, puisqu'il récupère le trafic de domaines expirés pour générer des revenus publicitaires

Récupèrer le trafic de domaines expirés pour générer des revenus publicitaires n'est pas la spécialité des domaineurs, même si cela existe. C'est en revanche une pratique courante de Live.com et de Google et cela contribue à une part non négligeable de leurs bénéfices, sans que cela ne choque quiconque. Ces deux moteurs ne se privent en effet pas d'afficher aux internautes utilisant Internet Explorer ou Firefox les pages d'accueil de leurs moteurs respectifs, bien sûr largement garnies des liens sponsorisés adéquats, dès lors qu'une URL n'est pas trouvée.

Le domaineur serait un squatteur, puisqu'en bloquant des milions de noms de domaine, les domaineurs privent les webmasters aux intentions légitimes de la possibilité de créer leurs sites

Les squatteurs de noms de domaine existent, mais leur nombre s'est drastiquement réduit, notamment depuis les mesures prises fin 2008 par l'ICANN pour combattre le domain kiting, qui permettait d'utiliser des noms de domaine, sans avoir à les payer. Par ailleurs, la baisse de la navigation directe, le renforcement des droits des marques sur internet et la chute des revenus publicitaires proposés par les pages de parking rendent cette activité de moins en moins rentable et donc de moins en moins courante. A noter de plus que cette pratique a très majoritairement été le fait d'entités basées aux Etats-Unis, les moyens techniques et financiers nécessaires étant hors de portée d'entreprises de pays francophones, l'accès aux capitaux y étant impossible pour de telles activités.

Les domaineurs n'ont aucune compétence dans l'internet

Du fait de leur impopularité et du caractère sensible de leur activité, les domaineurs sont généralement discrets. Pour les autres acteurs de l'internet, qui les confondent avec les cybersquatteurs, il s'agit de personnes sans compétences ni talents particuliers, qui ont choisi l'enrichissement facile dans l'illégalité. Or, c'est probablement l'activité de domaining qui concentre le plus de variétés de compétences dans le secteur de l'internet. D'une part, il s'agit d'une population sensiblement plus âgée en moyenne que les autres professionnels de l'internet. La plupart étaient à l'origine des éditeurs de sites, des experts du référencement, des programmeurs ou des responsables d'agence de communication qui ont vu dans le domaining un moyen de pouvoir tirer au mieux parti de leurs compétences dans un environnement moins concurrentiel et avec davantage de perspectives que dans leur secteur d'origine.

Les domaineurs sont des spéculateurs

Le mythe selon lequel le domaining consisterait à enregistrer à la volée des noms de domaine et à les revendre à prix d'or ne correspond absolument pas à la réalité de l'activité. La spéculation sur les noms de domaine existe, mais elle subie par les domaineurs et non souhaitée. Les domaineurs avisés sont des investisseurs, orientés vers le long terme. Ils vendent rarement leurs noms, car les prix actuels du marché sont sans commune mesure avec la valeur intrinsèque des domaines. Ce n'est que lorsque les utilisateurs finaux intègreront les atouts des noms de domaine dans leur stratégie de développement internet que les prix de marché reflèteront le potentiel des noms de domaine. Pour l'heure, les transactions ont essentiellement lieu entre domaineurs, avec des montants n'excédant le plus souvent pas quelques dizaines ou centaines d'euros.

Le domaineur serait un pollueur, puisqu'il inonde le web de pages de parking néfastes pour l'internaute.

Chaque nom de domaine enregistré ou acheté par un domaineur l'est pour le potentiel de revente ou de développement qu'il comporte. Compte tenu de la taille des portefeuilles des domaineurs, il n'est pas possible de les développer immédiatement et en profondeur. C'est pourquoi les domaineurs acceptent comme choix par défaut d'afficher des pages parking, qui, si elles ne sont généralement que très peu pertinentes, valent toujours mieux qu'une erreur 404. Mais la plupart des domaineurs développent ou font développer des sites à part entière, au moins sur leurs meilleurs noms de domaine. Ainsi la société suisse Virtual Network, propriétaire des noms rencontres.com, jeux.com ou humour.com, s'efforce-t-elle de proposer un contenu de qualité pour chacun de ses noms premiums.

 

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