Interview avec Dabsi, fondateur de domainerie.eu - février 2008

Dabsi, vous êtes sans doute le domaineur francophone le plus éclectique, avec un large portefeuille de noms d'excellente qualité dans des langues, extensions et secteurs très variés. Depuis quand vous intéressez-vous à ce sectur et quelle est votre stratégie à court terme et à plus long terme ?

Domainerie.eu a été créé en Fevrier 2003. A cette époque, le marché des domaines francophones, comme d’ailleurs le marché anglo-saxon, somnolait encore suite à ‘l’apocalypse’ survenue après l'explosion de la bulle internet.   Dès le début, notre stratégie s’était basée sur la recherche, l’enregistrement et la commercialisation (leasing, parking, ventes) de noms de domaines génériques constitués des mots-clés les plus populaires; ce dans les domaines les plus porteurs tels que la finance, l’immobilier, l’emploi, les voyages ainsi que les rencontres.Parallèlement et c’est ce qui fait la singularité de notre entreprise, nous nous sommes très tôt lancés dans les IDN (noms de domaines internationaux) , ceux qu’on appelle communément les domaines accentués pour les noms de domaines francais comme www.hypermarché.com ou disposant d'une cédille comme www.açores.com (à ce sujet, compliment à SEDO qui a été le premier prestateur de parking à permettre la commercialisation des IDN). A ce jour, Domainerie dispose de 3000 noms de domaines actifs. 

Le marché francais demeure aujourd’hui très en retard par rapport aux autres pays Européens. Malheureusement, en France, ce qui est applicable pour un agent immobilier, ne l’est pas pour un agent d’’immobilier virtuel’, comme c'est le cas aux U.S.A. Le domaineur est rapidement assimilé à un traficant de narcotiques, alors qu’il n’obéit dans un cadre juridique bien précis qu’à la loi de l’offre de la demande et aux lois internationales communes des noms de domaines, qui récompensent le ‘premier arrivé, premier servi’. Les dépassements existent, mais ils demeurent marginaux et ne méritent pas la publicité qui leur est souvent faite. 

Nous souhaitons que la raison remplace l’émotion et demeurons optimiste quant à voir un jour l'industrie des domaines s'imposer en France comme un service respectable et utile. Les entreprises francaises ayant trouvé et acheté des noms de domaines génériques se rapportant à leurs activités auprès de Domainerie, nous témoignent de la normalité d’une telle activité.

Aussi, chez Domainerie, nous parlons plus de marché francophone que francais. La francophonie consiste elle, non seulement en un hexagone d’une trentaine de millions d’internautes, mais aussi d’un marché francophone d’une population de plus de 400 millions d’habitants, incluant le Québec, le Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) et l’Afrique de l’Ouest. Dans ces pays émergeants, le secteur des télécoms explose littéralement créant ainsi des besoins nouveaux tels que les noms de domaines.

2. Les IDN sont encore relativement peu prisés du marché. N'y a-t-il pas pourtant un excellent potentiel ?

Contradictoire mais vécu, les IDN sont ignorés en France, mais utilisés inconsciemment ; itinéraire.com et intérim.com sont là pour le prouver. Microsoft, l’a bien compris, et son dernier navigateur n’a aucun problème à lire une adresse IDN, que ce soit en chinois, en arabe ou en allemand. Leur commercialisation nous a donné raison. Nous sommes certains que ces noms seront de plus en plus utilisés sans qu’il y ait d’annonce officielle quelconque : l’Espagne, l’Allemagne ainsi que la Suède ont déjá pris une certaine avance sur la France. D’autant plus que pour ces pays les IDN représentent une alternative d’écriture, alors qu'en France, ils constituent un ‘must’ : marche.com veut bien dire autre chose que marché.com.

 3. Un nombre croissant de webmasters s'interrogent sur leur reconversion en tant que domaineurs. Pensez-vous qu'il s'agisse d'un bon choix ? Quelles recommandations leur donneriez-vous pour se constituer un portefeuille et commencer à générer des revenus ?

Certes, il est très difficile en 2008 de trouver la perle rare, nous conseillons aux nouveaux venus de se concentrer et de se specialiser sur des niches particulières encore non touchées (soldesdhiver.com ou alors telemusique.com etaient encore libres il y a 3 semaines…). Il faudra surtout éviter d'enregistrer aveuglément des masses de noms en espérant qu'un jour, ils prendront de la valeur. Repérer les nouvelles tendances 'avant les autres' peut aussi constituer la clé du succés.

 

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